Ce lundi, j’ai profité de la journée du chocolat (ou Pâques c’est comme on préfère) pour aller visiter la tout nouvelle exposition sur le couturier Jean Paul Gaultier.
Outre le fait de passer un bon moment entre amis à découvrir de somptueux vêtements tout droit sortis de l’imagination débordante de l’enfant terrible de la mode, cette exposition fut également pour moi l’occasion de réfléchir sur la mode en général.
Nous avons ainsi pu observer de plus près ces tenues que l’on ne voit habituellement que dans les magazines. Il était passionnant de voir les détails et de « sentir » les heures de travail méticuleux sur chaque pièce.
Pour la robe ci-dessous par exemple, les écailles ont du être cousues une à une, l’une après l’autre. Cela a du représenter des centaines d’heures de travail pour les petites mains qui se sont affairées sur cette carapace.
Cette autre robe est entièrement fabriquée à partir de rubans, tous ont également dû être cousus les uns aux autres, un par un.
Pour moi la haute couture, est définitivement plus proche d’une certaine forme d’art plutôt que de la mode. La haute couture, c’est l’expression de l’imagination d’un artiste, passée entre les mains d’artisans. Regarder des robes haute couture me donne plus l’impression d’apprécier un tableau de maître plutôt que de me donner des idées de tenues.
Si la haute couture est un art, la couture elle, est sa forme la plus accessible au commun des mortels, il est donc d’autant plus triste de voir l’uniformisation et la qualité de plus en plus pauvre des vêtements que nous portons. Chaque jour, la Fast Fashion nous éloigne de plus en plus de ce rapport au beau et au travail bien fait.
Mais c’est aussi pour cela que j’aime la Slow Fashion. En effet, les créateurs et artisans qui savent s’affranchir des effets de mode trouvent ainsi plus d’espace pour exprimer leur savoir-faire, leurs envies, leurs histoires. On retrouve ainsi un peu de ces objets uniques, de ces œuvres d’art que l’on voit défiler sur les podiums de la haute couture…