Cette semaine,  nous finissons notre cycle sur les valeurs de la mode éthique. Après l’écologie et l’aspect humain de la mode, nous nous intéressons aujourd’hui à l’importance de la transparence dans la chaîne de production de la mode.

Aujourd’hui, une enseigne comme H&M peut réaliser une commande de vêtement en moins de quinze jours. Cette rapidité cache bien souvent des procédures complexes et illisibles. En effet, du bureau de style à l’atelier de confection et jusqu’au étagères des boutiques, il est bien souvent devenu impossible de suivre le cheminement d’un vêtement.

Ce manque de transparence a notamment eu pour effet de dé-sensibiliser les consommateurs qui finissent par en oublier que les vêtements qu’ils achètent en boutique sont bel et bien fabriqués par des êtres humains.

A l’inverse, la mode éthique est généralement produite localement et en petite quantité et les créateurs sont généralement beaucoup plus ouverts sur leur procédés de fabrication et leur chaîne de production.

New York USA Garment District Statue Mode éthique

 1- Sourcing et traçabilité

Pourquoi fabriquer un vêtement sublime si le tissu dont il est fait a lui été produit dans des conditions douteuses ? C’est pourquoi le sourcing devient de plus en plus important lorsque l’on parle de mode éthique.

Certaines marques ont déjà commencées à s’impliquer dans cette transparence des sources, c’est le cas par exemple de Zady. Cette boutique multimarque a lancée cette année une collection de sweater dont le sourcing et la chaîne de production sont entièrement transparents et documentés sur leur site.

Par ailleurs, les créatrices du site ont également lancées une pétition afin de demander au gouvernement américain de faire apposer sur les vêtements la mention ‘Sourced In’ afin de connaître l’origine des matières premières utilisées. Vous pouvez signez la pétition ici.

D’autres marques comme Ateliers Tersi donnent en détail l’origine de leurs matières premières ainsi que les lieux de fabrication de leur collection.

2- ‘Made in’ VS ‘Made by’

Aujourd’hui les étiquettes des vêtements ne nous donne que peu d’informations sur l’histoire de nos vêtements. En effet, si les étiquettes portent la mention ‘Made in’ qui nous indique où l’article a été fabriqué, aucune mention n’est faite des conditions dans lesquelles celui-ci a été fabriqué.

C’est pourquoi il semble de plus en plus important d’opposer le ‘Made in’ au ‘Made by’, la localisation aux conditions.

Récemment l’association Canadienne pour le commerce équitable a lancé une campagne de sensibilisation : l’étiquette ne raconte pas toute l’histoire.

Sur les photos de la campagne on peut voir des vêtements avec de longues étiquettes. Chacune raconte en détail l’histoire du vêtement et de ces créateurs.

The label doesn't tell the whole story - Canadian Fair Trade Network

 

 

 Conclusion

Comment faire alors pour se prémunir contre cette opacité du monde de la mode ? Il nous faut nous renseigner, essayer d’en apprendre un maximum sur les vêtements que nous achetons.

Pour cela, nous pouvons farfouiller sur les sites des marques afin de savoir où et comment sont fabriqués les vêtements, nous pouvons poser des questions en boutique afin d’en savoir plus. Et bien sur regarder les étiquettes avant d’acheter.

Mais il existe également des initiatives qui travaillent pour demander plus de transparence. C’est le cas de Fashion Revolution Day. Cette initiative a été lancée suite aux événements de Rana Plaza en 2013. Désormais chaque année, le 24 avril, des milliers de volontaires s’organisent afin de demander aux marques ‘Who Made My Clothes ?’ (Qui fabrique mes vêtements ?)

Cette année encore, dans 66 pays (dont la France), des événements seront organisés et partout sur les réseaux sociaux les gens iront demander aux marques d’où viennent leur vêtements, dans quelles conditions ont-ils été fabriqués ?

Fashion Revolution Day Who Made My Clothes

 

 

 

Stéphanie
Fashionista d'un nouveau genre, je vous fais partager ma passion pour la mode éthique et responsable.