Tout comme le mouvement Slow Food avant lui, le mouvement Slow Fashion est né de la volonté de comprendre, de savoir d’où viennent nos vêtements. En effet, si depuis quelques années, le public semble avoir compris que l’on ne pouvait pas mettre tout et n’importe quoi à l’intérieur de nos corps, la provenance de ce que nous mettons SUR nos corps reste encore bien souvent un mystère.

La mondialisation et la délocalisation des usines de fabrication textile ont favorisé la complication des chaînes de production. Cette nouvelle complexité, doublé d’une opacité volontaire de la part des grandes marques a poussé les consommateurs à se déconnecter totalement de la provenance de leurs vêtements.

Qui peut dire maintenant combien de kilomètres ont parcourus les vêtements qui arrivent dans nos boutiques, ou dans quelles conditions ils ont été fabriqués ?

Le 24 avril 2013, un événement s’est chargé de rappeler au monde que nos vêtements sont bel et bien fabriqués par des êtres humains. L’effondrement du Rana Plaza, un immeuble de Dacca  (la capitale du Bangladesh) qui a fait 1138 morts et deux fois plus de blessés, a permis de montrer dans quelles conditions sont fabriqués les vêtements qui se retrouvent ensuite dans les vitrines Occidentales. De Primark à Benetton en passant par Auchan et Mango, de nombreuses marques ont ainsi été montrées du doigt pour leur responsabilité dans cette affaire.

Si cet événement n’est pas le point de départ du mouvement Slow Fashion il aura en tout cas permis à ses défenseurs de se faire entendre.

Aujourd’hui, de nombreux créateurs, conscients de l’impact négatif de la mode, décident de proposer des collections fabriquées dans le respect des valeurs de la Slow Fashion, mais quelles sont elles exactement ? Je me propose de vous les faire (re)découvrir.

Les valeurs de la Slow Fashion se basent sur trois piliers fondamentaux qui sont

1- L’environnement

L’industrie du textile est la seconde industrie la plus polluante au monde (après la pétrochimie) et elle est également l’une des industries les plus gourmandes en eau. C’est pourquoi la Slow Fashion s’inquiète particulièrement de cet impact négatif de la mode sur notre planète.

Que ce soit dans le choix des matières premières utilisées ou les procédés de fabrication, les créateurs de mode responsable placent l’environnement au coeur de leur identité.

2- Les personnes

L’effondrement de Rana Plaza nous l’a encore montré, les conditions de travail pour ceux qui se trouvent tout en bas de l’échelle sociale de la mode, sont bien trop souvent atroces. La Slow Fashion c’est donc une mode qui se soucie de l’humain et le place au centre de ses valeurs.

Ici on parlera de commerce équitable, d’artisanat et d’émancipation des femmes.

3- La transparence

Pour faire face à l’opacité des chaînes de production des grandes marques, la Slow Fashion propose la transparence. Parce qu’il est important pour le  consommateur responsable de savoir d’où viennent les produits qu’il achète et comment ceux-ci ont été fabriqués.

Ici il sera question de traçabilité et de sourcing.

 

Nous reviendrons plus en détail sur chacun de ces trois piliers dans les semaines à venir et  je vous donnerais également des exemples de créateurs de mode qui ont adoptés ces valeurs.

Stéphanie
Fashionista d'un nouveau genre, je vous fais partager ma passion pour la mode éthique et responsable.